Afin d’accroitre sa productivité et de rétablir son autonomie financière, la Poste de Côte d’Ivoire décidé de s’aligner sur la stratégie de Doha de 2012, adoptée par l’ensemble des Postes du monde qui indique clairement que l’avenir de ce secteur repose essentiellement sur ces 3 piliers dont :
- La Poste physique
- La Poste numérique
- La Poste financière
Ne pouvant cependant compter que sur les 2 premiers piliers depuis plusieurs années, la Poste de CI s’est décidée à pallier ce handicap financier.
Pour se faire, elle décide de :
- Etablir un partenariat avec le groupe BDK déjà présente dans la capitale sénégalaise et spécialisée dans les services financiers.
- Adopter un plan de restructuration qui s’accompagne de mesures institutionnelles telles que :
- – L’adoption d’un nouveau Code des Postes ;
- – La désignation d’une Autorité de régulation (ARTCI) ;
- -La mise en place d’une Convention de Concession accompagnée d’un Cahier de Charges, et surtout de la désignation de la Poste de Côte d’Ivoire comme opérateur du service postal universel.
- Ajuster les effectifs et de redynamiser les ressources humaines
Conformément donc à cette troisième partie de leur stratégie de réforme, la Direction Générale de la Poste de CI a ouvert, de septembre 2015 à avril 2016, un programme de départs volontaires qui a permis d’enregistrer la sortie de 228 salariés de l’effectif cible dont 101 par des départs volontaires et 127 du fait de l’attrition naturelle.
Le choix de la déflation en douceur n’ayant pas permis d’atteindre les objectifs de la stratégie, les licenciements se sont désormais imposés à la Poste de Côte d’Ivoire comme la dernière option pour réussir les ajustements d’effectifs, en se basant sur 3 critères :
- Les emplois à faible valeur ajoutée ;
- Les effectifs faiblement qualifiés ;
- Les salariés en situation particulière (congé maladie de longue durée, c’est à dire au-delà de la période légale de suspension du contrat de travail) ou tout autre cas d’indisponibilité.
Il faut noter que La Poste de Côte d’Ivoire a décidé de rendre ces départs moins pénibles en permettant aux agents intéressés de bénéficier de mesures d’accompagnement (en plus de leurs droits légaux).